vendredi 21 juillet 2017

René Guénon - Articles et comptes rendus tome II


(Mis à jour le 21/12/2017, voir plus bas)


L’objet de cet errata est un peu spécial, puisque c’est un recueil qui n’existe pas au format papier, mais dont une version numérique a circulé ces dernières années de façon clandestine dans des milieux plus ou moins restreints.



Errata (non exhaustif)

Les morceaux qui manquaient sont surlignés en vert, ceux qui étaient en trop en rouge.



Les dualités cosmiques

Ces rapprochements peuvent sembler étrangersétranges à certains esprits

nous ne parlons que des idées, bien entendu

ce qui est pensé qui varie, mais seulement la façon de le penser.

celui de la science au sens ou l’entendent les modernes

notre intention n’est point de rechercher présentement la supériorité de l’un ou de l’autre des deux points de vue

comme l’effet d’une rupture avec la tradition, ; on se rapproche donc de celle-ci

Maintenant, toutes ces dualités, qui peuvent être en multiplicité indéfiniesindéfinie,

mais il y a un certain mérite et même un certain courage à dire desces choses, alors que tant d’autres, qui doivent pourtant savoir ce qu’il en est, gardent à ce sujet un silence obstiné

celles qu’on rencontre ordinairement lorsqu’il s’agit de l’« homme primitif », ; conception beaucoup plus juste à notre avis

d’une part l’influence de la philosophie bergsonniennebergsonienne

c’est dans l’ordre sentimental que les dualités psychologiques sont lesle plus apparentes

et nous ajouterons qu’on ne le fit pas davantage au moyen âge, ; mais, dans la doctrine aristotélicienne

est une des interprétations dont est susceptiblessusceptible le symbolisme de Caïn et d’Abel dans la Genèse hébraïque

car la conception de cycles fermés est radicalement fausse, comme celle de l’« éternel retour » qui en est l’inévitable conséquence

Quoiqu’ilQuoi qu’il en soit, l’hypothèse de la congélation finale

l’incandescence finale de l’univers et son refroidissentrefroidissement progressif

renoncer à poser la question en termes de vie et de mort, parce qu’un tel point de vue

quand on envisage les deux principes comme nous venons de le faire, il n’est pas possible de n’accorder

Nous avons fait allusion précédemment à l’existence de certains « pointpoints d’arrêt »

qui a aussi deux « parents », ou, pour parler plus exactement

et pourtant il n’est aucunement dualiste, dès lors qu’il laisse subsister

certaines conditions limitatives telles que l’espace etou le temps

note 1 : F. Alcan, Paris, 1919

note 10 : des symboles comme celui de l’« œuf du monde », qui se rencontrerencontrent dans la cosmogonie hindoue et dans bien d’autres traditions anciennes ; ces symboles



Le Christ Prêtre et Roi

auxquelles sont rattachésattachés respectivement l’autorité spirituelle et le pouvoir temporel

on peut aussi envisager les deux fonctions sacerdotale et royale comme étant, en quelque sorte, complémentairecomplémentaires l’une de l’autre

le lion, animal solaire et royal, emblème de cette tribu et plus spécialement de la famille de David qui est la sienne, devient ainsi son emblème personnel

Si le sacerdoce de Lévi, sous lequel le peuple a reçu la loi, avait pu rendre les hommes justes et parfaits

En effet, celui dont ces choses sont prédites est d’une autre tribu

ainsi que l’Écriture le déclare par ces mots : Tu es prêtre éternellement selon l’ordre de Melchissedec »

il l’est suivant l’ordre de Melchissedec, et, non selon l’ordre d’Aaron

du passage biblique où est relatérelatée la rencontre de Melchissedec avec Abraham

« Autant qu’il est constant que ce sacerdoce n’a pas été établi sans serment (car, au lieu que les autres prêtres ont été établis sans serment, celui-ci l’a été avec serment, Dieu lui ayant dit : Le Seigneur a juré, et son serment demeurera immuable, que tu seras prêtre éternellement selon l’ordre de Melchissedec) ; autant il est vrai que l’alliance dont Jésus est le médiateur et le garant est plus parfaite que la première »

Ce que nous avons voulu montrer surtout, c’est que l’ordre de Melchissedec est à la fois sacerdotal et royal et que par conséquent, l’application au Christ des paroles de l’Écriture qui s’y rapportent constitue l’affirmation expresse de ce double caractère. C’est aussi que l’union des deux pouvoirs en une même personne représente un principe supérieur à l’un et l’autre des ordres où s’exerces’exercent respectivement ces deux mêmes pouvoirs considérés séparément ; et, c’est pourquoi

Note 14 : En hébreuxhébreu, chaque lettre de l’alphabet a une valeur numérique



L’Ésotérisme du Graal

et la diffusion extérieure qu’àqu’a eue la légende du Graal

et qu’ellesquelles qu’en aient été d’ailleurs les modalités

Dès lorsqu’illors qu’il en est ainsi, certaines difficultés apparentes

de même que la lance, qui accompagne le Graal et qui en est en quelque sorte complémentaire, est une des figurations traditionnelles de l’« Axe du Monde »



Y a-t-il encore des possibilités initiatiques dans les formes traditionnelles occidentales ?

Y- a-t-il encore des possibilités initiatiques

en dépit des traces qu’on peut en trouverretrouver dans les écrits ou les monuments anciens

parce que, là du moins, il y a une méthode de réalisation active

Pour le Judaïsme, les choses, en tout cas, se présentent plus simplement, ce ne peut être en tout cas qu’à l’intérieur dedes monastères exclusivement

ou les mantras de la tradition hindoue, sans en obtenir le moindre résultat



Discours contre les discours

je croirai plutôt qu’une telle similitude, qui ne se fonde sur aucune communauté de race, se justifie seulement

il ne faut ni méconnaître ni mépriser ce qu’onont fait les Grecs dans divers domaines

le type le plus représentatif peut-être de lela mentalité hellénique

ni, d’autre part, de réagir outre mesure sur le domaine de l’action

voilà assurément une des premières leçons que nous devonsdevrons tirer des événements actuels

habituez-vous, sans retard, à envisager sérieusement l’avenir

Au sujet de ce discours, la reproduction faite par Michel Valsan dans les Études Traditionnelles comporte manifestement un passage manquant :
Il se peut que, parmi ces causes, il y en ait qui soient inhérentes à la nature humaine en général, ou plus particulièrement au tempérament de certains peuples ou de certains [passage manquant]

Le compilateur du présent recueil, à la place, a écrit « hommes ». A-t-il pu consulter la revue originale ou est-ce une suggestion de sa part ?

Nous lui avons posé la question dans les messages suivants :


  • tagada
    19 juillet 2017 à 12:26

    A propos de corrections, pour le Discours contre les discours, avez-vous pu consulter la revue originale ? Dans la reproduction faite par Valsan dans les ET, on constate un passage manquant :
    "Il se peut que, parmi ces causes, il y en ait qui soient inhérentes à la nature humaine en général, ou plus particulièrement au tempérament de certains peuples ou de certains [passage manquant]"

    Dans votre recueil, vous indiquez, à cet endroit, « hommes ». SVP, pouvez-vous confirmer que cela se base bien sur la publication originale ?

  • tagada
    20 juillet 2017 à 08:44

    Ce n'est pas une question piège, le bulletin municipal de Saint-Germain-en-Laye semble assez difficile à trouver, et donc si vous y aviez eu accès directement pour remplir le passage manquant ce serait super.


Mais il les a effacés sans y répondre ?! Nous supposons qu’il faut prendre cela comme une réponse négative. Donc pour l’instant le passage manquant devra rester en l’état.

  • Mise à jour du 21/12/2017
Après consultation à la BNF, voici le passage correctement restitué :
Il se peut que, parmi ces causes, il y en ait qui soient inhérentes à la nature humaine en général, ou plus particulièrement au tempérament de certains peuples ou de certains individus

L’exemplaire du bulletin conservé étant endommagé, il n’était pas autorisé d’en faire une reproduction, mais il est consultable sur demande à la BNF en donnant la référence suivante :
http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327312248



Les Doctrines hindoues

comme désignant dece qui est « au delà de la nature »

ont par la même un caractère bien différent des sciences occidentales

cette réalisation peut avoir, en outre de la préparation théorique et après elle, d’autres moyens d’un ordre différent



Orient et Occident

La grande difficulté, nous le savons bien, c’est d’arriver à connaître ces idées orientales authentiques auxquelles nous faisons allusion, et cette difficulté est encore, pour une bonne part,

des théories empruntées à SchopenhaueurSchopenhauer

à un orientaliste qui, ayant cru bon de vanter la « critique » européenne devant un auditoire hindou, souleva les plus énergiques protestations

Au sujet de cet article, nous avons pris note de la remarque de M. Brecq dans le numéro 3 de la revue en ligne les Cahiers de l’Unité. Celui-ci affirme en effet détenir un manuscrit secret qui rend coupables de ne pas citer ce dernier tous ceux qui ne le possèdent pas, ou qui n’en connaissaient pas même l’existence. Nous avouons ce crime si c’en est un.

Cependant, M. Brecq comprendra-t-il que nous avons du mal à partager la théorie de l’élection par confiscation réussie ? Théorie selon laquelle certains adhérents d’un résidu de la tariqah valsanienne seraient les dépositaires de fait de l’héritage spirituel de l’œuvre de René Guénon, la preuve étant la permission divine qui leur aurait accordé la réussite du vol physique puis du maintien en confiscation de l’intégralité des manuscrits de cette œuvre à la famille Guénon, et de manière plus étendue à l’ensemble du public. Nous trouverions même cette théorie, qui permet d’arriver à se valoriser moralement en s’appuyant sur toutes les exactions possibles, tant qu’elles sont commises avec succès, vraiment burlesque, si les circonstances n'étaient pas si dramatiques. Utilisée sérieusement elle est abjecte, et il faut vraiment avoir tout l’obscurcissement qui caractérise les groupuscules sectaires pour l’employer sans honte.

L’œuvre de Guénon est destinée à être accessible à tous, pour pouvoir être atteinte par tous ceux qui peuvent la comprendre. Elle n’appartient à personne, cela vaut pour ses « amis » revendiqués, et cela vaudrait aussi pour le « meilleur guénonien » si ce titre n’était pas d’emblée une absurdité évidente.



Le Roi du Monde

et qui n’est point de celles auxquelles nous nous référons

ils avaient soulevé certainescertaine accusation de plagiat

s’il avait copié en partie la Mission de Ll’Inde

une époque d’obscurcissementobscurcissements et de confusion

la capitale d’AgarthiAgharti

note 6 : un des fondateurfondateurs du Brahma-Samâj



Cahiers du Mois

Juin 1926, Milarépa
des conditions irréalisables dans unle milieu européen actuel

Mais tout serait à citer, et il faut bien nous borner…



Vient de Paraître

Février 1926
Giovanni Gentile. – L’Esprit, acte pur.
Et toutefois l’impensable, du fait même qu’il est impensable, est pensé, car son impensibilitéimpensabilité est un penser. Ce n’est pas en soi, hors de la sphère de notre penser, qu’il est impensable. C’est nous qui le pensons comme l’impensable : c’est notre penser qui le pose comme l’impensable, ou plutôt c’est le penser qui se pose en lui, mais en lui comme impensable. »

Georges Groslier. – La Sculpture Khmère ancienne.
ce qu’il y a de vraiment original dans l’art Khmerkhmer

Avril 1926
Paul Choisnard. – Saint Thomas d’Aquin et l’influence des astres.
corriger l’étroitesse des interprétations courantes du Thomisme ; et il y a là un effort d’autant plus méritoire qu’il va à l’encontre de beaucoup de préjugés.

Juillet-août 1927
R. Schwaller de Lubicz. – L’Appel du Feu.
Il y a là-dedans quelques lueurs, parmi beaucoup de fatras grandiloquents

Novembre 1927
Phusis. – Près du Secret de la Vie, Essai de Morphologie universelle.
Que d’efforts dépensés en pure perte, et quel gaspillage

Émile Boutroux. – Des Vérités éternelles chez Descartes.
soit mise sur le même plan que cellescelle des rapports de la science et de la religion ?

P. V. Piobb. – Le secret de Nostradamus.
malgré les réserves qu’appelleraient peut-être quelques déductions poussées un peu trop loin

Décembre 1927
J. G. Frazer. – Les Dieux du Ciel.
Pour ceux qui ne sont pas disposés à accepter aveuglément de telles interprétations, lesdes ouvrages de ce genre ne peuvent valoir que comme recueils de faits

Avril 1928
Édouard Dujardin. – Le Dieu Jésus, essai sur les origines et sur la formation de la légende évangélique.
la conception « mythique », soutenue récemment par M. ChouchoudCouchoud

Georges Lanoë-Villène. – Le Livre des Symboles, dictionnaire de symbolique et de mythologie.
c’est d’ailleurs une chose bien curieuse que cette tendance qu’ont la plupart des Occidentaux à voir du Bouddhisme un peu partout

mai 1928 Augustin Jakubisiak. – Essai sur les limites de l’espace et du temps.
elles relèvent surtout de la philosophie des sciences tellestelle qu’on l’entend aujourd’hui

septembre-octobre 1928 Bertrand Russell. – Analyse de l’Esprit.
Parmi les récentes théories psychologiques, « behaviouristebehaviouristes » ou autres

Nombre 1928
M. Dugard. – Sur les frontières de la Foi.
Les objections adressées au christianisme par la « pensée moderne », et les réponses qu’il y apporte, témoignent pareillement du désarroi mental de notre époque

Mars 1928
J. Krishnamurti. – La Vie comme idéal.
les pensées congelées des hommes », et qu’« elles n’ont, selon lui

A. E. Powell. – Le Corps astral.
On trouveraretrouve là toutes les fantastiques assertions des « clairvoyants »

Décembre 1929
Georges Lanoë-Villène. – Le Livre des Symboles, dictionnaire de symbolique et de mythologie (Lettre C).
une foule de renseignements qui ne se rattacherattachent qu’assez indirectement au sujet